Alors que tout le monde prédisait des chiffres en berne suite à la crise du Coronavirus, il semblerait que l’activité immobilière ait été forte pendant les mois d’été en Wallonie et en Flandre. Une première depuis 2007 qui, selon la Fédération du Notariat, ne se confirme pas à Bruxelles. Mais les professionnels de terrain partagent-ils ce constat ? Pas si sûr !
Entre chiffres et réalité à Bruxelles
Cela ne fait aucun doute, pour la Fédération du Notariat, la crise sanitaire et le confinement ont fait mal au marché immobilier. Et encore plus à Bruxelles. En effet, si la Wallonie et la Flandre ont enregistré un rebond des transactions, de + 8,5% en juin et + 13% en aout, la capitale semble à la traine avec un nombre de transactions immobilières enregistrées inférieur de 6% à celui d’août 2019. Une baisse de régime qui, selon la Fédération du Notariat, est liée à différents facteurs difficiles à pondérer. Ce retard et ce « glissement » de l’activité vers la Wallonie et la Flandre pourrait alors être dû à un retour à la normale qui prendrait plus de temps à Bruxelles, ainsi qu’à un léger exode urbain, dû aux effets du confinement.
Un avis positif pour les professionnels
Pour les professionnels du secteur, présents en nombre dans la capitale, la baisse d’activité dénoncée par les notaires est à nuancer. En effet, plusieurs d’entre eux s’accordent à dire que seuls les biens haut de gamme, dont le prix avoisine ou dépasse le million d’euros, connaissent un léger ralentissement. Les investisseurs restent toujours réactifs en ce qui concerne les biens plus classiques, comme par exemple les maisons, appartements, et immeubles de rapport. Ainsi, plusieurs promoteurs immobiliers et courtiers affirment même avoir enregistré un meilleur été que celui de 2019, dépassant parfois même très largement les prévisions. Seule ombre au tableau : la difficulté que peuvent avoir les investisseurs à obtenir un prêt hypothécaire auprès des banques.
Cette hausse des investissements peut-elle durer ?
Certains experts s’accordent à dire qu’au lieu de placer leurs économies sur un compte épargne, qui ne rapport presque rien et qui est soumis à l’inflation, et avec des investissements boursiers sensibles aux crises, de nombreux épargnants préfèrent désormais investir dans l’immobilier résidentiel. Une tendance qui devrait encore se poursuivre, au vu des taux d’intérêt très bas et de l’augmentation des épargnes belges durant la crise du coronavirus. En effet, même si le réel impact de la crise sanitaire devrait tout doucement se faire sentir, il est peu probable que les investisseurs ne soient plus en recherche de rendements. Tous les voyants semblent donc indiquer que cette évolution des prix de l’immobilier résidentiel se poursuivra encore à court terme.